Critique spectacle "Voilà voilà" par Kev Adams
Aujourd'hui, première critique. Et j'ai décidé de choisir, par le plus grand des hasards. Le dernier spectacle de Kev Adams, oui, que voulez-vous, j'aime souffrir.
A vrai dire, j'avais vu son premier spectacle (The Young Man Show), et celui ci m'avait un peu fait sourire. J'étais dans la même période que lui (lycée), du coup je m'y retrouvais par ci par là. Par la suite, son personnage d'ado attardé #FuckLesVieuxDePlusDe35ans m'a vite gonflé.
Mais, tout le monde à le droit à une 2ème chance, pas vrai?
Commençons:
Alors le spectacle commence par une entrée classique avec de la musique et des jeux de lumières bien rythmés. Ça commençait bien jusqu'à que la première vanne arrive.
Très vite, il annonce que les blagues du gosse de 17 ans sont derrières lui, mais en fait, pas du tout. Ensuite ça part sur des gros clichés. Après avoir parlé de sa tournée, il raconte qu'il fait souvent un rêve dans lequel, les villes visitées pour ses représentations deviennent des êtres humains. Et là..
Les clichés arrivent: Marseille = accent mal fait + obsédé sexuel, Brest = alcooliques, Strasbourg = la saucisse et villes paumées = villes sans internet...
Autant dire qu'on vole très très haut!
(Ce n'est que la 7ème minute du spectacle. Je regrette déjà)
Bon ça va qu'il se rattrape avec l'intéraction avec le public. Qui je l'avoue m'a fait sourire, voire, souffler par le nez. (Vous voyez très bien ce que je veux dire). Même si malheureusement il en rajoute beaucoup trop.. bien trop même.
J'avoue que je ne comprend pas trop le public (moyenne d'age 15 ans.. ou 13..). Ça applaudit pour rien, ça gueule pour rien (Elle était pas mal la poudre offerte à l'entrée!)
Alala... Le pauvre Kev Adams dit à son audience: "Pourquoi tu rigoles?" Même lui est choqué que ça rigole.
(14 minutes de spectacle.. Honnêtement, la suite me fait peur..)
Ensuite ça part sur un sketch sur lui et sa famille en Nouvelle-Calédonie, c'est... léger (avec ENCORE ET TOUJOURS des blagues sur ses cheveux), mais ça peut vous décrocher un rictus. Puis un sketch sur les USA, et là, il nous rappelle que c'est Kev Adams, avec son anglais bien à lui, pas drôle quoi. Petite comparaison avec Paris, évidemment et ça part sur un léchage de testiboules des États-Unis. (En gros, USA > FRANCE) Après des blagues terriblement facile, il lance un rap d'écureuil new-yorkais... J'ai franchement besoin de rajouter quelque chose?
Nouvelle intéraction avec le public, encore une fois, l'impro est sympa.. Dommage que ça ne dure pas plus longtemps..
(38ème minute, il lance une zumba avec le public, ça ambiance les gens, c'est une bonne idée.. Mais qu'est-ce que ça fout là? C'est un spectacle ou un cours de danse? DAFOK?)
Vous vous souvenez quand j'ai annoncé qu'il avait dit que sa période humour de gars de 17 ans est terminée? Bah.. Oubliez, le mec repart sur un sketch sur l'école. Avec comme acrroche "Y avait des matières qui servaient à rien!" O-RI-GI-NA-LI-TÉ
Continuons dans la nouveauté avec l'imitation de son prof d'allemand, avec un fort accent, un peu psychopathe et nazi (on a dit que c'était un spectacle pour les jeunes?). Bon ce personnage était déjà dans son premier spectacle, ça fait un petit rappel, pourquoi pas. Dommage qu'il soit toujours autant cliché.
(Presque une heure de passée, et une question tourne dans ma tête: Qu'est-ce qu'il t'as prit de mater ça?)
Je dois dire que les plans sur le public sont assez drôles, parce que voir les parents se décomposer au fur et à mesure que le spectacle avance, ça n'a pas de prix. Même si je dois dire que c'est aussi mon cas.
(L'heure est passée, et c'est plat.. J'ai soufflé 4 ou 5 fois par le nez, autant dire que je m'amuse comme un dingue) J'aurai peut-être du me faire un Give Up 2 moi.
82ème minute de spectacle. Il se lance dans une chanson sur les enfants de parents divorcés. Pour faire simple, c'est naze. C'est pas drôle. Et Kev Adams n'est pas un très bon chanteur.
La fin de spectacle est proche (LIBÉRATION BORDEL).
Après la chanson il se lance dans une danse synchronisée avec un mapping vidéo dans l'écran derrière lui le tout sur de la dubstep, c'est bien foutu, faut le reconnaître (CLAP CLAP). Par la suite il se met à se marcher sur le mur et le plafond, oui oui, c'est pas des conneries. En fait, quelques sketch auparavant, il imite son frère qui lui demande si tout est possible quand Kev est sur scène, il lui répond que "tout tout tout tout tout est possible", et le petit frère demande si même marcher sur les murs et le plafond, l'est aussi, et il lui dit oui. Voilà, c'était pour recituer.
Voilà voilà, c'est finit (enfin):
Malheureusement, le spectacle est bourré de défaut. Par exemple, il y a beaucoup de blagues qu'on a déjà entendu dans son premier one man show, des sujets déjà traités (l'école, les parents). Des blagues bien trop faciles ou trop prévisibles, certaines carrément clichées! Un humour noir et/ou gore super mal dosé et/ou mal placé (soit trop, soit pas assez), des allusions au sexe digne d'un enfant de 6ème (ZIZI HAHAHAHA..HM..). Le côté absurde dans ses sketchs est vraiment trop absurde pour que ça apporte une vraie touche marrante. Je sais que beaucoup d'humoriste en rajoute mais là, c'est tout simplement nul. Il en rajoute beaucoup trop dans son jeu de scène (grands gestes, des grimaces pour appuyer des blagues pas drôles). Des running-gag parfois inutiles, ça en devient lourd. Et surtout un truc que je n'ai pas compris, ce sont toutes ces coupures musicales accompagnées de danses (sauf à la fin évidemment, parce que là, ça semble le mieux pour placer ce genre de chose), qui viennent casser le rythme (déjà pas bien foufou) et qui sont clairement sans intérêts.
Après, je vais être honnête, tout n'est pas à jeter non plus. Certaines blagues sont légères mais amusantes, il est tout de même arrivé à me faire décrocher des sourires et quelques fameux soufflements par les narines. Ses impros en solo ou avec le public sont bien faites (c'est là où j'ai le plus apprécié en fait). Et enfin, Kev Adams sait gérer son audiance, sans problèmes (c'est quand même le minimum syndical)
Alors, est-ce que "Voilà, voilà" est un bon spectacle?
Non!
Est-ce que je vous le conseille?
Non! Mais si vous êtes curieux ou que vous avez 15 ans ou que vous êtes totalement déchiré, pourquoi pas!
A bientôt,
Le KID.